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RESSOURCES ET DES PROCÉDURES D'ACCOMPAGNEMENT

DES PERSONNES À BESOINS SPÉCIFIQUES

1. Résumé des besoins

Ce modèle classe neuf besoins de l’enfant dit handicapé en trois catégories distinctes : les besoins affectifs, les besoins sociaux et les besoins cognitifs.

 

1) Les besoins affectifs

 

Les 3 pôles essentiels des besoins affectifs sont :

  • L’attachement : selon Bowlby, une absence d’attachement durant les trois premières années de l’individu aurait des conséquences irréversibles, ne permettant pas à l’individu de construire des relations affectives par la suite. Le lien d’attachement se développe principalement grâce aux sens : le toucher (contact physiques), la vue (regards), l’ouïe (interactions auditives) et l’odorat.

 

  • L’acceptation : permettre à l’enfant de se développer dans un contexte bienveillant et sécurisant dans la continuité. Les regards positifs et les messages bienveillants donnent une place à l’enfant. Les relations parents-enfants doivent être empreintes d’acceptation car, sans celle-ci, l’enfant se sentira trop différent et sera incapable de s’identifier à sa famille et à ses modèles et, par la suite, aux modèles sociaux.

 

  • L’investissement : il s’agit du projet éducatif et social de l’enfant. Educatif, car il s’agit de l’ensemble des représentations qu’ont les parents pour l’avenir de leur enfant, sur base d’un enfant ordinaire. Et social, car l’enfant aura tendance à s’identifier à ses parents et donc s’inscrire dans l’histoire familiale qui conditionnera son parcours. Il sera donc naturellement inscrit dans des normes, valeurs, habitudes,… etc.

 

2) Les besoins sociaux

Les individus ont également des besoins sociaux. Pour se construire, ils ont un besoin d’autonomie sociale, c’est-à-dire qu’ils doivent pouvoir se différencier des individus faisant partie de leur groupe d’origine. Pour ce faire, il faut répondre au besoin de communication et de considération permettant alors l’existence de structures flexibles qui prônent le sentiment d’appartenance à un groupe, facilitant alors l’ouverture de la personne en situation de handicap vers le monde extérieur.

 

  • La communication : la communication est fondamentale dans le développement social de chaque individu. La communication s’introduit très tôt dans la vie de l’enfant. Celui-ci, une fois bien intégré, réagira assez rapidement au sein de son environnement. Pour l’enfant en situation de handicap, l’apprentissage du langage va s’introduire grâce aux interactions que celui-ci aura avec son entourage. Au plus le langage sera présent, au plus les interactions seront suscitées, ce qui développera les capacités sociales de l’enfant. L’entourage de l’enfant en situation de handicap va également s’inscrire dans une dynamique de communication adaptée avec l’enfant (ex : adapter son vocabulaire, débit de paroles) afin de faciliter et favoriser la communication. L’enfant aura également tendance à adapter son langage à l’environnement.

 

  • La considération : il s’agit du besoin d’être reconnu et considéré par les autres à travers leurs regards et leurs paroles. Il est important de se sentir exister aux yeux des autres pour se construire en tant qu’être social. La considération est un élément clé dans la construction de l’estime de soi.

 

 

  • Les structures : pour Minuchin, il est important pour l’enfant qu’il grandisse au sein d’une structure (la famille étant la structure principale) stable dans laquelle les rôles sont bien définis, ce qui permet une bonne régulation des comportements de chacun. La structure familiale constitue le « réseau d’exigences fonctionnelles », c’est-à-dire que ce réseau gère les interactions de la famille mais aussi les limites fixées au sein de la structure.

Piagé, lui, prône une structuration souple du quotidien pour favoriser le développement intellectuel de l’enfant en situation de handicap, c’est-à-dire que les évènements de la vie quotidienne sont en partie repris mais qu’il peut tout de même y avoir des changements.

 

3) Les besoins cognitifs ou quête de sens

Les comportements de stimulation, d’expérimentation et de renforcement expliqués ci-dessous vont jouer un rôle primordial dans la compréhension de l’environnement par l’individu.

 

  • La stimulation : la stimulation est très importante dans le développement de l’enfant. Il s’agit d’inciter, « de pousser » l’enfant à aller plus loin dans ses accomplissements. Le développement humain est alors considéré comme une collaboration entre la personne en situation de handicap et l’orthopédagogue. Le professionnel occupera le rôle de médiateur et aidera la personne en situation de handicap à donner du sens à ses actes. L’orthopédagogue veillera également à faciliter l’acte de l’individu. Il va alors accompagner la personne en situation de handicap dans la réalisation de ses actes en conscientisant ses actions et en lui expliquant les stratégies utilisées pour arriver à acquérir l’acte en question. L’apprenant prend alors une position d’accompagnateur en se plaçant à côté de la personne et ce, dans le but de favoriser son autonomie.

 

  • L’expérimentation : on aborde ici le sujet de la pédagogie active qui va être définie différemment par différents pédagogues. Selon Dewey, elle consiste à essayer et à éprouver. Pour Claparède, il s’agit d’agir selon le procédé essai-erreur. Montessori met en avant l’existence d’un milieu favorable permettant un bon développement de l’enfant et Decroly considère que l’expérience se construit par la curiosité et la découverte des objets concrets, c’est-à-dire du monde réel. Freinet met en avant que l’apprentissage passe par l’expérience tâtonnante. Rogers, lui, considère que l’expérience telle qu’elle vient va permettre l’apprentissage. Tous ces pédagogues avancent que l’expérience est importante et qu’elle permet l’apprentissage. Les expériences sont importantes pour l’enfant en situation de handicap permettant alors une adaptation adéquate de son milieu de vie.

 

  • Le renforcement : il s’agit d’un acte récompensant ou punissant une conduite suite à une action, une réponse émise par la personne en situation de handicap lui indiquant si ce qu’elle a fait est juste ou non. On va alors avoir tendance à accentuer les bonnes réponses de sorte à ce que la personne les retienne et à ne pas encourager les mauvaises réponses de sorte à ce qu’elle les élimine. Le renforcement constitue un indicateur dans la conduite de la personne en situation de handicap et donc favorise la prise de conscience de ses comportements, réponses. Le renforcement va alors donner du sens à la conduite de l’individu. Il s’agit, pour l’orthopédagogue, de motiver la personne en situation de handicap dans sa bonne conduite, ses bonnes actions/réponses.

 

2. Visite PMS

En quoi le PMS répond-il à ces différents besoins ?

 

Le centre PMS répond aux besoins affectifs car il instaure un cadre bienveillant et sécurisant afin que l’enfant puisse venir s’y confier, les membres du PMS étant soumis au secret professionnel. Ils réfléchiront, ensemble, aux solutions envisageables aux divers problèmes de l’enfant, qu’ils soient d’ordre scolaire ou affectif. Leur but est d’offrir un véritable soutien à l’enfant, de lui apporter des réponses et de l’accompagner dans l’élaboration de son projet de vie tout en soutenant les parents dans le processus d’acceptation du handicap.

 

Le PMS répondra également aux besoins sociaux car, comme dit précédemment, il offre un cadre de parole. Il s’agit d’une structure dans laquelle les rôles sont bien définis ce qui, à nouveau, offre un cadre sécurisant dans lequel l’enfant peut évoluer. Le PMS se charge également de l’orientation scolaire et professionnelle, il assure ainsi un rôle de guidance. Les membres du PMS sont en mesure de réaliser des diagnostics pour s’assurer que l’établissement scolaire choisi correspond aux besoins de l’enfant. Celui-ci est donc au centre des préoccupations et est véritablement considéré comme un individu à part entière et important, ce qui favorise son estime de lui.

 

Concernant les besoins cognitifs, nous constatons que le PMS n’y répond que très peu. Celui-ci peut, selon les situations, répondre au besoin de stimulation en accompagnant l’individu dans ses actions, en le conseillant, l’aiguillant, le poussant à atteindre ses objectifs.

 

 

Travail réalisé par Charline GEORIS ; Sandy MATHEÏ ; Shauna VINCX

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