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COMMUNICATION CORPORELLE ET NON VERBALE

Les compétences sociales et les intelligences émotionnelle et sociale

Dans le cadre de ce cours, nous avons, dans un premier temps, sélectionné un thème à développer parmi ceux proposés. Nous avons choisi de parler des compétences sociales et des intelligences émotionnelle et sociale.

1.   Les compétences sociales

Les compétences sociales (ou habilités sociales) englobent les performances sociales de l’individu, mais également ses comportements sociaux. Elles permettent de nous intégrer, de communiquer et d’entrer en relation avec les autres de manière efficace via le langage verbal ou non verbal. Elles nous permettent également d’atteindre nos objectifs personnels tout en maintenant de bonnes relations avec notre entourage.

 

Nathalie Vallerand distingue cinq catégories d’habilitées sociales : « Les habilités prosociales, l’expression des émotions, la communication et le langage, l’autocontrôle de ses émotions et de ses comportements, la résolution de conflits. » Elle explique aussi que le premier lieu de socialisation de l’enfant est la famille. L’environnement familial dans lequel il grandira influencera son comportement social futur : l’enfant aura tendance à reproduire le schéma familial vécu dans ses premières années de vie.

Par ailleurs, l’acquisition du langage est une étape importante puisqu’elle permet l’expression verbale des émotions. Après avoir identifié puis compris ses émotions, l’enfant pourra les nommer et ainsi établir un meilleur contact avec son entourage en les communiquant. C’est pourquoi les parents (mais aussi toute autre personne responsable des apprentissages d’un individu) jouent un rôle primordial dans l’acquisition des compétences sociales.

 

En effet, ces compétences ne sont pas innées, mais elles peuvent être apprises au fur et à mesure de la vie et avec de la pratique. Le développement de certaines compétences sociales permet d’avoir une vie plus heureuse, car, comme le disait Théodore Roosevelt, « l’ingrédient le plus important dans la formule du succès est de savoir comment s’entendre avec les gens ». Cet avis est partagé par Nathalie Vallerand qui souligne le fait que l’apprentissage de ces compétences permet à l’individu d’avoir la capacité de résoudre un conflit ou un problème.

D’un point de vue scolaire, un enfant aillant de bonnes compétences sociales est plus emprunt à avoir de bonnes relations avec les enseignants et à montrer moins de signes d’oppositions. Une fois que l’enfant est en âge d’être scolarisé (ou si une personne adulte est inscrite dans une institution garante de son éducation suite à des besoins particuliers), la responsabilité de l’apprentissage des compétences sociales ne se réserve plus qu’aux parents et à la famille, mais aussi aux professionnels amenés à côtoyer l’enfant dans cet environnement pédagogique.

 

Voici quelques pistes d’apprentissages pouvant s’adresser à ces personnes, dont l’orthopédagogue :

 

  • Lui apprendre à établir un contact avec d’autres personnes et à communiquer. Il s’agit par exemple de l’introduire au sein d’un groupe, lui montrer comment se présenter, comment se comporter en présence d’autres personnes...

 

  • Lui formuler des demandes avec des mots clairs (en évitant d’utiliser un langage infantilisant) et lui apprendre à formuler ses propres demandes. Ces demandes peuvent se formuler ainsi : « Tu peux me donner… »

 

  • Lui apprendre à gérer ses émotions et sa frustration. Pour cela, il faut pouvoir lui donner les moyens de le faire, en faisant, par exemple, recours à certaines méthodologies comme des techniques de relaxation, la réflexologie...

 

  • De nombreux autres apprentissages de la vie quotidienne : partager, écouter, attendre, résoudre un problème...

 

Ainsi, nous pouvons clairement comprendre que les relations et habiletés sociales sont importantes pour réussir notre vie. D’où l’importance de développer certaines compétences sociales, telles la patience, la politesse, l’honnêteté, la compassion, etc.

En effet, ces compétences vont permettre de favoriser et d’améliorer la qualité des échanges et des relations entre les individus.

Les compétences sociales permettent également de développer à la fois l’intelligence émotionnelle et l’intelligence sociale.

 

 

2.   L’intelligence émotionnelle

Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle ?

 

  • Intelligence :

Larousse : aptitude à s’adapter à une situation, choisir en fonction des circonstances : capacité à comprendre, de donner un sens à telle ou telle chose.

 

Le petit Robert : acte ou capacité de comprendre quelque chose.

 

  • Émotion :

Pour compléter ce point, nous nous sommes principalement basées sur le cours de « méthodologie, travail social individuel », dispensé par monsieur Lacroix, madame Pourveur et madame Strappazon à la HELHa Mons section assistant social.

 

Selon Kotsou (2011), l’émotion est une manifestation physique liée à la perception d’un évènement (externe) dans l’environnement ou dans notre espace mental (interne).

On peut alors confirmer que les aptitudes émotionnelles sont directement liées aux aptitudes intellectuelles.

L’émotion est un ressenti qui va envahir l’individu, la personne dans un bref délai suite à un évènement de nature diverse (gestes, paroles, intonation de la voix, visuel…).

 

Toute personne a ses propres représentations, sa propre vision du monde. Un même évènement peut alors être perçu de différentes manières, c’est-à-dire que l’événement peut provoquer une émotion positive ou négative selon la façon dont on le vit.

 

« Pionnier dans l’étude des expressions faciales, le psychologue américain Paul Ekman est considéré comme l’un des cent plus éminents psychologues du XXe siècle. »

Suite à ses recherches, Paul Ekman a mis en avant l’existence de 6 émotions universelles qui sont : la colère, la peur, la joie, la tristesse, le dégoût et la surprise.

 

Selon le cours de méthodologie de travail social individuel, les émotions seraient caractérisées selon 5 facettes : des sensations physiques, une expression corporelle, une tendance à l’action, une pensée et une expérience subjective.

 

  • Intelligence émotionnelle :

« Selon Salovey et Mayer, l’intelligence émotionnelle est une forme d’intelligence qui suppose la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la distinction entre eux et à utiliser cette information pour orienter ses pensées et ses gestes. »

 

Suite à cette définition et aux concepts énoncés ci-dessus, nous pouvons déterminer que l’intelligence émotionnelle consiste à :

— identifier ses propres émotions ;

— identifier les émotions des autres ;

— adapter la réponse verbale et non verbale en fonction des émotions perçues à la fois chez soi et les autres.

 

Si nous recevons par exemple tel message, que répondrons-nous? Notre intelligence émotionnelle nous permettra de comprendre les sentiments d'autrui, ici, la tristesse, et d'adapter notre réponse en fonction, nous préférerons alors la troisième proposition.

L’intelligence émotionnelle se constitue de 4 habiletés :

— La conscience de soi : on se centre sur soi-même afin d’identifier nos ressentis suite à un évènement, une action, une parole, etc.

 

— La maitrise de soi : lorsque l’on se retrouve dans une situation qui nous procure de fortes émotions (positives ou négatives), nous adoptons une attitude qui nous permet de nous centrer sur nous-mêmes et trouver des stratégies qui vont nous amener à réguler nos émotions. Ces stratégies peuvent être :

  • exprimer et partager socialement ce que l’on vit et ce que l’on ressent 

  • se relaxer ;

  • accepter la situation/relativiser ;

  • gérer la situation (agir pour trouver des solutions) ;

  • se distraire.

 

Exemple : je me rends à un examen et je rate mon train. Soit on se laisse submerger pas nos émotions. C’est-à-dire, qu’on angoisse et on n’agit pas de façon adéquate. Soit, on tente de surpasser cette angoisse par les stratégies citées ci-dessus afin de retrouver un état mental plus propice pour trouver des solutions.

 

— La conscience sociale : nous sommes aptes à identifier correctement les émotions des personnes autour de nous suite à nos connaissances d’analyse verbale et non verbale.

 

— La gestion des relations : suite à la maîtrise de soi et la conscience sociale, nous sommes seront plus aptes à gérer les conflits.

 

 

3.   L’intelligence sociale

L’intelligence sociale est définie comme la capacité de comprendre son entourage, grâce à l’observation ou la communication, par exemple. Il s’agit de la capacité d’établir des relations sociales avec autrui. Plus nous serons socialement intelligents, plus nous serons capables d’entretenir de bonnes relations avec les autres.

 

Karl Albrecht, conseiller en gestion, définit l’intelligence sociale comme la « capacité à bien s’entendre avec les autres et à les convaincre de collaborer avec nous ». Il propose également un modèle de l’intelligence sociale basé sur cinq principes : SPACE.

  • S pour situation claire : l’observation est un élément clé de l’intelligence sociale.

  • P pour présence : il s’agit de l’influence que l’on a sur les autres sans avoir à ouvrir la bouche, uniquement grâce à notre langage corporel.

  • A pour authenticité : l’authenticité permet de gagner la confiance d’autrui et donc d’améliorer la qualité de nos relations.

  • C pour clarté : il s’agit de la capacité à communiquer clairement.

  • E pour empathie : elle permet de comprendre plus efficacement les autres.

 

Ces cinq principes peuvent toujours être améliorés et travaillés afin de développer notre intelligence sociale.

 

L’intelligence sociale va, d’une part, nous permettre d’analyser l’individu et ses comportements et, d’autre part, d’agir de manière adéquate, suite à nos observations. L’individu intelligent socialement est capable d’observer et de s’adapter à ce qu’il voit.

 

 

4.   Quel est le lien entre ces trois concepts et la communication ?

Dans le cours de communication corporelle, nous avons découvert trois fonctions de la communication. Nous trouvons intéressant de mettre en évidence le lien entre la fonction d’information et notre sujet.

L’état émotionnel et l’attitude de l’émetteur dans une situation définie donnent la possibilité au destinataire de l’information de les anticiper. Cette même fonction consiste à repérer et comprendre les émotions de l’autre et permettre ainsi au destinataire de la situation d’adopter une attitude adéquate à la situation et qui sera favorable l’’échange entre ces deux personnes

 

 

5.   L’utilisation des émoticônes dans la communication et le partage des émotions

L’utilisation des émoticônes est, grâce à la technologie, largement répandue. Ceux-ci permettent de communiquer des messages de manière plus claire. En effet, un bonhomme « content » ;« 😊 » fait directement comprendre au destinataire que l’interlocuteur est heureux, et ce sans avoir eu besoin de se voir. Ceux-ci permettent donc de se faire une idée très précise de l’état émotionnel de l’individu.

Les émoticônes sont donc une forme de communication non verbale, vu qu’ils sont utilisés pour transmettre des messages sans pour autant utiliser des mots. Par exemple, si nous recevons un message contenant « ☀ ☀ » nous comprenons immédiatement qu’il fait beau.

Par ailleurs, il est intéressant de noter que les émoticônes peuvent être utilisés pour entrer en communication avec des individus qui utilisent peu le langage oral.

 

Cependant, un message écrit sous forme d’émoticônes peut être traduit de différentes façons selon la maturité, l’âge, le vécu et l’ouverture d’esprit de l’individu.

 

Un émoticône qui précède ou suit une phrase écrite permet de donner un sentiment, un état émotionnel, une ponctuation au message qui est écrit. Les destinataires pourront alors percevoir de façon similaire l’émotion véhiculée par le message.

Mais si le message ne se constitue que d’images, il sera traduit de différentes façons parce que la représentation imagière est propre à chacun. Ce message aura ainsi une signification différente pour ceux qui le lisent.

Un petit test... Traduire cette citation en phrase:

🗣💶❌😀🤷🏼‍❓🌍🛍

Qu'avez vous obtenu?

La phrase mystère était "Celui qui a dit que l'argent ne fait pas le bonheur ne savait pas où faire les boutiques.".

 

6.   Conclusion

L’intelligence sociale, l’intelligence émotionnelle ainsi que les compétences sociales sont trois concepts interdépendants/liés entre eux. On parle d’un ensemble d’intelligences qui vont nous permettre d’observer et d’interpréter les différents moyens de la communication non verbale (cités dans le cours), nous amenant ainsi aux compétences sociales, c’est-à-dire à « la capacité à entrer en relation avec autrui » et d’adopter un comportement adéquat, attendu à la situation.

Ces intelligences vont permettre à l’enfant de grandir et d’évoluer dans un monde rempli de personnes uniques. Celui-ci pourra s’intégrer dans la classe, grandir avec ses pairs, évoluer dans la société, interagir avec son entourage et entretenir des relations avec son environnement. Ces intelligences vont aider, guider l’individu lors des choix de comportements judicieux dans une situation quelconque.

 

Travail réalisé par Sandy Matheï, Noémie Van Assche, Noor Ajami, Shauna Vincx

 

7.   Sources

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Vallerand, N. (2015). Vivre avec les autres : tout un apprentissage. [Version en fichier PDF].

  • Goleman, D. (2000). L’intelligence émotionnelle. Paris : J’ai lu 

  • POURVEUR, V., LACROIX, M., STRAPPAZON, A. Travail Social Individualisé. Bloc 3. Année académique 2016-2017. Helha Mons, catégorie sociale

 

Analyse critique

Nous avons, par la suite, réalisé une analyse critique d'une présentation au choix d'un autre groupe.

Le thème que nous avons décidé d’analyser est le suivant : les bienfaits du rire et du sourire sur le système endocrinien.

 

La présentation de celui-ci s’est déroulée dans le hall de sport de manière originale. Il nous a été demandé de réaliser diverses petites activités propres au yoga du rire. Par exemple, nous nous sommes mis en cercle en nous tenant la main et nous devions rire chacun à notre tour, comme si nous nous transmettions un courant électrique.

Nous avons également dû, toujours en cercle, transporter un ballon et l’offrir à la personne de notre choix, avec un grand sourire sur le visage et ce chacun à notre tour.

Nous nous sommes par la suite couchés sur le dos, tous en cercle, et attendre que le rire vienne de lui même.

 

Au début des exercices, le rire est forcé mais devient, par la suite, naturel et contagieux envers les autres membres du groupe.

 

Nous avons personnellement trouvé qu’il n’était pas aisé de s’approprier les exercices en si peu de temps car, d’une part, nous ne connaissions pas du tout ce type de yoga et, d’autre part, le timing était assez court.

Malgré un contexte de bienveillance et de non jugement posé dès le départ ainsi qu’un groupe classe solidaire, nous ne nous sentions à l’aise de lâcher prise de la sorte.

Comme précisé lors de l’animation, plusieurs séances sont en général nécessaires pour se sentir à l’aise dans ce type d’exercices.

 

Nous ne minimisons pas pour autant les bienfaits du yoga du rire. Cependant, il faut pouvoir oser jouer de son corps et passer au travers du regard des autres pour y arriver, ce que nous ne sommes pas parvenu à faire.

 

Cette présentation et les activités qui y étaient proposées nous ont tout de même permis de découvrir le yoga du rire et le déroulement d’une séance, ce que nous avons particulièrement apprécié.

 

En tant qu’orthopédagogue, nous pourrions nous en inspirer pour certaines de nos séances avec des individus à besoins spécifiques, lors d’un travail sur le développement de la confiance en soi ou pour supprimer certaines tensions et permettre à la personne de se sentir mieux.

Travail réalisé par Sandy Matheï et Shauna Vincx

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